Le moment n’est plus aux solutions moyennes. Il ne suffira pas d’adapter la pastorale ou de proposer un aggiornamento, même intelligent. On ne va pas en sortir à la petite semaine avec des « arrangements ». La maîtrise de soi, l’attention à l’autre, y compris la tendresse la plus chaleureuse, ne suffiront pas à provoquer un nouveau commencement.
Dès lors, « que faut-il faire ? » D’où nous viendra quelque chose qui vaut la peine de s’y risquer et, peut-être même, de s’y perdre ? « Je suis prêt à répondre ‘du côté de l’Évangile’ confie le conférencier, mais à condition d’en payer le prix et d’oser la gravité chrétienne ».
Dans une première partie de son exposé, Gabriel Ringlet
entraînera à la suite de celui qu’il appelle « L’Homme-Poème », Jésus de Nazareth, en s’interrogeant sur «le grand malentendu » qui ne permet plus à l’homme d’aujourd’hui d’accueillir la bouleversante nouveauté de l’Évangile.
Dans un second temps, le conférencier invitera à réinventer un lieu désintéressé où l’Évangile est vraiment proposé « gratuitement » car que signifierait, dit-il, un amour qui voudrait s’imposer ? Le but n’est pas de captiver « ceux du dehors » mais de montrer que l’espace évangélique permet encore de partager de vraies questions d’hommes.
Oser la gravité chrétienne donc… mais pas contre la joie. Pas sans l’éblouissement. Avec la transfiguration. Et parce que du fond de l’enfer peut encore surgir l’émerveillement.
Car il ne faut surtout pas l’oublier : « le grave est la racine du léger » (Lao Tseu)